Consultant National C4/B (Hepatites Virales)
Organisation Mondiale de la Santé (OMS)
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I. CONTEXTE ET JUSTIFICATION
L’hépatite virale est une menace réelle pour la santé publique qui a longtemps été sous-estimée. Elle est la 7ème cause de mortalité dans le monde et elle a déjà devancé le VIH. Chaque année, 1,4 million de personnes meurent d’une hépatite virale et des maladies qui en découlent, telles que la cirrhose ou le cancer du foie.
Selon le rapport mondial sur l’hépatite 2017, la prévalence du virus de l’hépatite B (VHB) est de 3,5% dans le monde, ce qui fait 257 millions de cas et de 6,1% en Afrique soit 60 millions de cas. Avec les efforts de la vaccination, la prévalence chez les enfants de moins de 5 ans a baissé de 4,7% en 2000 à 1,3% en 2017. En ce qui concerne le virus de l’hépatite C (VHC), l’incidence est de 23,7 pour 100000 habitants dans le monde, soit 1,75 millions et 31 pour 100000 en Afrique, soit 309000 cas. La prévalence est de 1% dans le monde, soit 71 millions, et 1% en Afrique, soit 11 millions des cas.
Au Burundi, la situation épidémiologique des hépatites est peu connue. Quelques études parcellaires faites au cours des 2 dernières décennies montreraient que la prévalence de l’hépatite B serait entre 5 et 10% et celle de l’hépatite C plus importante, proche des 10% et augmente avec l’âge. Ce qui montre que les hépatites virales posent un problème de santé publique. Bien que des études spécifiques n’aient pas encore été conduites dans notre pays, il est connu que certains groupes de populations sont plus exposés que les autres sur base des données d’ailleurs et des risques de contamination.
Il s’agit de:
Il est possible d’améliorer et d’étendre la riposte contre les hépatites virales en investissant dans cinq domaines d’intervention fondamentaux retenus dans le cadre d’action de prévention, de soins et de traitement dans la région africaine.
Il s’agit de:
Concernant le virus de l’hépatite B, le vaccin a été intégré dans le calendrier de routine du PEV depuis 2006. Ce vaccin se trouve dans le pentavalent contenant le vaccin contre la diphtérie, le tétanos, la coqueluche, l’hépatite virale B et Hoemophilus influenzae b. La première dose de vaccin est donnée à la sixième semaine de vie, la deuxième dose à 10 semaines et la troisième dose à 14 semaines. La plupart des enfants qui naissent des mères infectées par le virus de l’hépatite B reçoivent la première dose de vaccin à la sixième semaine de vie au lieu d’avant 24 heures. Concernant le traitement, les patients co-infectés VHB/VIH sont automatiquement traités pour les 2 virus dans la mesure où les patients co-infectés sont mis sous TDF/3TC/EFV, bénéficiant ainsi d’une trithérapie anti VIH et d’une bithérapie anti VHB. Par contre, pour les mono infectés VHB, il n’y a pas de médicaments spécifiques et en pratique seul au CHUK, quelques patients au stade avancé de la maladie hépatique bénéficient à titre compassionnel de traitement par TDF/3TC.
Concernant le VHC, les données recueillies indiquent que depuis les 2 dernières années, près de 250 patients ont été mis sous traitement avec les nouveaux traitements à action direct dans les 3 principales structures de traitement du VHC que sont la CEMADIF, BUMEREC et POLYCEB.
La couverture en traitement du VHB et du VHC n’est que très marginale dans la mesure où les traitements ne sont pas accessibles pour tous les malades. De plus, l’indication de mise sous traitement est peu codifiée et l’échographie hépatique n’est réalisée que dans certaines structures de soins surtout de Bujumbura pour le diagnostic des formes très évoluées de cirrhose ou de carcinome hépatocellulaire. Le Ministère de la Santé Publique et de la Lutte contre le Sida sous l’appui technique et financier de l’OMS vient de mettre en place un Plan stratégique de lutte contre les hépatites virales 2018-2022. Une harmonisation dans la prise en charge des hépatites virales sur tout le territoire burundais s’avère donc indispensable.
Aussi d’autres praticiens ont besoin d’un guide de référence pour la prise de décision afin d’améliorer la prise en charge et le suivi des malades souffrant d’une hépatite virale. Hors, le Burundi ne dispose pas de ce document, d’où l’intérêt d’élaborer et de rendre disponible les directives nationales de prise en charge des hépatites virales. Pour cela, le MSPLS voudrait recruter un consultant pour la réalisation de ce travail en collaboration avec un comité technique mis en place pour cette fin.
II. Objectif Général
Rendre disponible les directives nationales de prise en charge des hépatites virales B et C.
III. OBJECTIFS SPECIFIQUES
IV.RESULTATS ATTENDUS
Les directives nationales de prise en charge des hépatites virales B et C contenant des protocoles et des algorithmes de prévention, de diagnostic, de traitement et de suivi des malades sont élaborées et disponibles.
V. MISSIONS DU CONSULTANT
Sous La Supervision Du Programme National de Lutte contre le Sida et les infections Sexuellement transmissibles avec lappui Technique des différents partenaires en collaboration avec les membres du Comité Technique D’élaboration Des Directives Nationales De Prise En Charge Des Hépatites Virales, le consultant aura comme mission de
VI. DUREE DE LA MISSION
Le consultant aura 5 jours pour rassembler toute la documentation nécessaire et préparer une maquette qui sera utilisé lors de l’élaboration des Directives ;(II) travailler avec les membres du comité technique pendant 5 jours dans un atelier d’élaboration ;(III) Il aura 5 jours pour finaliser le premier draft des directives nationales de prise en charge des hépatites virales après l’atelier d’élaboration. (IV)Il dirigera ensuite une séance de 2 jours pour la restitution et la validation du document et un délai de 3 jours lui sera accordé pour intégrer tous les inputs et observations de l’atelier de validation et produire un document final.
Vii. Qualifications Et Experience
VIII. DOSSIER DE CANDIDATURE
Le dossier de candidature comprendra une lettre de motivation, un curriculum vitae actualisé accompagné de tous les justificatifs de diplômes et d’attestation justifiant le niveau académique et l’expérience requise.
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